SÉCURITÉ DANS LES RÉSIDENCES POUR AÎNÉS

Certaines normes assouplies, d’autres resserrées

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, a annoncé hier une révision de la certification des résidences privées pour personnes âgées. Le nouveau règlement assouplit certaines normes pour les résidences hébergeant des aînés autonomes, mais les resserre pour celles qui offrent des soins infirmiers. Les principaux changements touchent le seuil minimal de surveillance en tout temps. Les résidences auront un an pour se conformer aux nouvelles exigences. Tour d’horizon.

QUATRE CATÉGORIES DE RÉSIDENCES AU LIEU DE DEUX

CATÉGORIE 1

Il s’agit de résidences qui donnent seulement des services de base, comme le repas et l’entretien ménager. Elles accueillent donc des aînés autonomes. Pour celles qui comptent moins de 50 personnes, un membre du personnel, un bénévole ou un résidant ayant une formation en secourisme pourra être chargé de la surveillance, ce qui constitue un assouplissement important. De 50 à 199 personnes, il faudra sur place en tout temps un membre du personnel avec une formation en secourisme. Pour 200 personnes et plus, la norme passe à deux. Le ministre Barrette a justifié le changement en disant que le précédent règlement, adopté en 2013, était trop sévère. Québec exigeait qu’au moins un préposé aux bénéficiaires soit chargé de la surveillance. Il y aurait au total 256 établissements dans cette catégorie, selon Québec.

CATÉGORIE 2

Il s’agit de résidences qui donnent des services de base, mais assurent en outre la distribution de médicaments. Selon le nouveau règlement, la surveillance devra être faite par un ou deux membres du personnel ayant au moins une formation en secourisme, selon que l’établissement a moins ou plus de 200 résidants. La norme est donc également assouplie dans ce cas. Le système d’appel, physique ou mobile, est obligatoire pour les résidences de cette catégorie (c’est le cas de toutes les catégories, sauf la 1). Un total de 82 résidences appartiendraient à cette catégorie.

CATÉGORIE 3

Ce sont des résidences qui donnent des services d’assistance personnelle et de prise de médicaments. Pour celles qui hébergent moins de 100 aînés, un membre du personnel ayant au moins une formation de préposé aux bénéficiaires devra être présent. De 100 à 199, Québec exige deux employés, dont un préposé aux bénéficiaires ; plus de 200, trois employés, dont deux préposés. Au total, 226 résidences seraient concernées.

CATÉGORIE 4

C’est la catégorie la plus importante, avec 1146 établissements. Ces résidences offrent des soins infirmiers. Leur clientèle est donc en perte d’autonomie. Dans le cas où il y a moins de 50 résidants, Québec demande qu’un membre du personnel ayant au moins une formation de préposé aux bénéficiaires soit en tout temps chargé de la surveillance. Pour 50 à 99 aînés, il demande deux préposés ; pour 100 à 199, trois préposés ; 200 et plus, quatre. Les exigences sont ici rehaussées.

DES ANTÉCÉDENTS VÉRIFIÉS PAR LE PRIVÉ

Québec oblige toujours les résidences à vérifier les antécédents judiciaires de son personnel et de ses bénévoles. Mais cette vérification pourra désormais être menée non seulement par un corps de police, mais aussi par une entreprise privée. Il est plutôt rare que le gouvernement autorise dans une réglementation le recours au privé pour ce type de vérification, selon la Sécurité publique.

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